115 Boulevard du Massacre [Martin Viot]
« Suite à une invitation de mariage en Afrique, un jeune étudiant apprend de sa grand-mère qu’une branche de sa famille Nantaise avait participé à la traite négrière.
Plus tard, lors d’un voyage d’étude au Bénin, ce passé esclavagiste refait brutalement surface. Il entrainera le jeune étudiant dans une forme de quête sur les traces de la mémoire et l’identité de sa famille. »
Martin reconstitue depuis quelques années les mémoires de la branche paternelle de sa famille d’origine nantaise pour leur donner progressivement la forme d’un roman graphique, intitulé 115 Boulevard du Massacre (Tome 1 : La mémoire de l’eau).
Le récit met en scène sous forme d’enquête l’implication de ma famille dans l’esclavage, l’histoire coloniale dans l’Océan Indien, la collaboration sous Pétain à Nantes et les idéologies conservatrice pro-coloniale avant l’indépendance de l’Algérie à la fin des années 60.
Constatant l’estompement sur cinq générations de cette mémoire familiale en parallèle à d’importants chapitres historiques, il tresse petit à petit cette intimité avec la grande Histoire. Raconter son enquête permet de faire voyager les lecteurs dans le temps et dans les évènements, sans suivre forcément la chronologie des faits historiques et de compenser les amnésies que le temps impose en puisant dans la fiction.
Ce faisant, il recompose un corps familial hybride, une sorte d’enfant bâtard à l’identité trouble qui contribue à tresser une version plus organique et intime de notre relation collective à la mémoire.
Avec l’aide d’Arts&Publics, Martin espère concrétiser rapidement une première étape, à savoir l’élaboration d’un dossier d’édition, comprenant une vingtaine de pages du premier tome de la bande dessinée et une note d’intention, en vue de décrocher un contrat auprès d’un éditeur. Le temps de production de ce premier tome est estimé à un an et demi.
À propos de Martin
Le projet de Martin Viot trouve ses racines à la fin de ses études en bande dessinée en 2014. Depuis lors, il n’a cessé d’y revenir, entre deux collaborations, sans jamais parvenir à le concrétiser.
J’étais confronté à des problématiques d’organisation, de structuration et de dispersion. Arts&Publics me permet de recentrer mes priorités. La formation m’a donné un cadre favorable pour le faire. En plus du soutien financier sous la forme d’un contrat de travail Article 60, l’accompagnement d’Arts&Publics me permet de maintenir un cap du fait d’un suivi régulier. Ces moments m’aident à me projeter dans le temps et à structurer ma démarche.
– Diplômé en bande dessinée à l’ESA Saint-Luc, 2014
– Master en narration spéculative à l’École de recherche graphique (ERG), 2016
– Formation en gravure à la ROCK Académie, 2018
– Storyboard pour Mon père est une saucisse de Anouk Fortunier, 2021
– Réalisation d’un film d’animation pour un spectacle (en création), 2022
Contact
Vous pouvez contacter Martin par e-mail à l’adresse martin.viot@artsetpublics.be ou par téléphone au +32 (0)496 33 45 93. Vous pouvez également suivre son travail sur son site internet martinviotti.wordpress.com.